Wendy Delorme
Née en 1979, Wendy Delorme est une artiste et écrivaine française. Enseignante-chercheuse en sciences de l'information et de la communication, elle est aussi romancière et traductrice. Son premier roman, Quatrième génération, paraît chez Grasset en 2007. Elle est membre du collectif d’écriture RER Q, qui aborde des thèmes comme la féminité et la sexualité décomplexée, sur lesquels écrit Wendy Delorme. L’autrice est aussi une performeuse burlesque et militante LGBTQ+.
Son dernier ouvrage individuel, Devenir lionne, paraît aux éditions Lattès en janvier 2023. L’année précédente, elle coécrit L’Évaporée avec Fanny Chiarello, publié aux éditions Cambourakis.
Bibliographie
Quatrième génération, Grasset, 2007
Insurrections ! En territoire sexuel, Au Diable Vauvert, 2009
La mère, la sainte et la putain : lettres à Swann, Au Diable Vauvert, 2012
Le Corps est une chimère, Au Diable Vauvert, 2018
Viendra le temps du feu, Cambourakis, 2021
L’Évaporée, Cambourakis, 2022 (co-écrit avec Fanny Chiarello)
Devenir lionne, Lattès, 2023
Résumé de l'œuvre
Un jour, Ève quitte Jenny, sans donner de nouvelles. Celle qu’elle surnommait l’Évaporée lui avait pourtant dit qu’elle aussi, pour la première fois, se sentait complète à ses côtés.
Dans ce récit à quatre voix écrit à deux mains, Fanny Chiarello et Wendy Delorme offrent une histoire d’amour, de rupture, de désillusion, de différence de perception.
Extrait de l'oeuvre
Je n'ai jamais su quitter. Je n'ai jamais su partir.
Je me suis fait miroiter des possibles infinis, j'ai eu des enthousiasmes, pour une ville, une peau, un sourire, un regard, une forêt, l'odeur particulière quelque part dans la Drôme d'un village tout penché au coteau d'une colline. J'en ai pris des avions, des trains, et la voiture. J'ai fait des kilomètres. Je connais vraiment bien plusieurs aéroports aux quatre coins du monde, et des dizaines de gares. Mon métier veut ça. Mais j'habite à trois rues de là où je vivais lorsque j'avais huit ans, sur le boulevard Saint-Jacques, près du parc Montsouris, dans le sud de Paris. Je ne peux pas partir. J'ai compris ça, au moins. Il est des liens puissants impossibles à défaire, qui gardent prisonnière même s'ils sont invisibles, même si celles ou ceux à qui ils nous retiennent ne sont plus de ce monde.