
MOURE Teresa

Teresa Moure est romancière espagnole, poétesse, essayiste, dramaturge, et professeure de linguistique. Elle enseigne actuellement à l’Université de Saint-Jacques-de-Compostelle. Profondément attachée à ses racines galiciennes, née en 1969, elle est une ardente défenseuse de cette culture. L’œuvre littéraire de Teresa Moure est parcourue de son engagement éco-féministe. La Morelle noire, son premier roman publié en France, est une puissante ode à la féminité et à la sororité. Dans ce récit sensible et exaltant, entremêlant poésie, lettres, chanson et herbier, Teresa Moure livre le destin intime de trois femmes libres et courageuses qui tentent de s’affranchir du discours patriarcal. À l’image d’une plante grimpante, ce livre vient tisser un lien puissant à la croisée du passé et du présent, des héroïnes et du lecteur. L'autrice met son roman à disposition de son lectorat castillan, en le traduisant elle-même du galicien. Reconnu à la fois par la critique et le public, et traduit dans diverses langues, son roman est perçu comme l’œuvre la plus primée de l’histoire de la littérature galicienne, recevant le Prix du roman Xerais, le Prix Benito Soto, le Prix de Littérature Galicienne, et bien d’autres. Teresa Moure est autrice d’une dizaine de nouvelles, d’essais journalistiques et universitaires, de pièces de théâtre ainsi que de livres pour enfants. Elle défend par ailleurs activement les droits LGBTQIA+.
Bibliographie
- La Morelle noire, trad. par Marielle Leroy, La Contre-allée, 2024

Résumé de l'œuvre
La Morelle noire, trad. par Marielle Leroy, La Contre-allée, 2024
Être reine, comme Christine de Suède, et refuser de prêter son corps pour donner un héritier au trône ; ou herboriste et guérisseuse, telle Hélène Jans – une sorcière, diront certains –, et défier l’ordre établi ; ou encore thésarde irrévérencieuse, à l’instar d’Inés Andrade, digne héritière d’une longue lignée matriarcale… Les héroïnes de La Morelle noire s’affranchissent et se soustraient aux assignations en tout genre. Et, ce faisant, elles affirment qu’une autre lecture de l’histoire, trop souvent écrite uniquement par les hommes, est possible.
Suivre les pérégrinations émancipatrices de ces trois femmes libres – en passant par Stockholm, puis Amsterdam, et jusqu’à un petit village de Galice où l’on découvre une malle aux parfums capiteux de framboise et de morelle noire – agit comme un sortilège irrésistible et exaltant. Teresa Moure compose avec La Morelle noire un herbier précieux, un ouvrage habilement cousu d’histoires intimes, de remèdes, de croyances, de sororité, de coutumes et de soins.