JAENADA Philippe

Après sept romans à forte tonalité autobiographique narrant avec humour et panache les aventures et dérives d’un Parisien habitué des bars de quartier, Philippe Jaenada se tourne une première fois vers le fait divers et l’enquête littéraire avec Sulak (Julliard, 2013). Les récits qu’il consacre à Pauline Dubuisson (La Petite femelle, Julliard, 2015) et à Georges Arnaud et l’affaire du triple assassinat du château d’Escoire (La Serpe, Julliard, 2017, Prix Femina), reçoivent un très bel accueil critique et lui conquièrent de nombreux lecteurs. Passé maître dans l’art de la digression et des récits labyrinthiques, Philippe Jaenada compose, livre après livre, le portrait de la société française du siècle dernier, et de ces années 50 et 60 marquées par la modernisation du pays et de profondes inégalités. La Désinvolture est une bien belle chose (Mialet-Barrault, 2024), son dernier livre paru, tente de percer le mystère de la mort volontaire de Jacqueline Harispe, en 1953, et de sa bande d’amis désenchantés, les Moineaux, immortalisés par les photographies d’Ed Van Der Elsken et les écrits de Guy Debord et Patrick Modiano.
Bibliographie
- Le Chameau sauvage, Julliard, 1997
- La Femme et l’ours, Grasset, 2011
- Sulak, Julliard, 20213
- La Petite femelle, Julliard, 2015
- La Serpe, Julliard, 2017
- Sans preuve & sans aveu, Mialet-Barrault, 2022
- La Désinvolture est une bien belle chose, Mialet-Barrault, 2024

Résumé de l'œuvre
Extrait de l'oeuvre
La Désinvolture est une bien belle chose, Mialet-Barrault, 2024
“Tandis qu’au volant de sa voiture de location, il fait le tour de la France par les bords, Philippe Jaenada ne peut s’ôter de la tête l’image de cette jeune femme qui, à l’aube du 28 novembre 1953, s’est écrasé sur le trottoir de la rue Cels, derrière le cimetière Montparnasse. Elle s’appelait Jacqueline Harispe, elle avait vingt ans, on la sur nommait Kaki. Elle passait son existence Chez Moineau, un café de la rue du Four où quelques très jeunes gens, serrés les uns contre les autres, jouissaient de l’instant sans l’ombre d’un projet d’avenir. Sans le vouloir ni le savoir, ils inventaient une façon d’être sous le regard glacé du jeune Guy Debord qui, plus tard, fera son miel de leur désinvolture suicidaire.
Dans ce livre magnifique et totalement original, Philippe Jaenada a cherché à savoir, à comprendre pourquoi une si jolie jeune femme, intelligente et libre, entourée d’amis, admirée, une fille que la vie semblait amuser, amoureuse d’un beau soldat américain qui l’aimait aussi, s’est jetée, un matin d’automne, par la fenêtre d’une chambre d’hôtel.”