
ROCH Michael

Avec Lanvil emmêlée, dernière publication de Michael Roch, l’écrivain et scénariste français poursuit sa réflexion autour de la fiction afrofuturiste. Passionné par la littérature de genre, notamment la science-fiction, il fait de l'imaginaire le terrain de réflexions sociales et identitaires. Après des études en archéologie, il se tourne vers la médiation culturelle avant de s’installer en Martinique en 2015. C’est là qu’il cherche à renouer avec ses racines, tout en s’engageant dans des ateliers d’écriture, aussi bien en milieu carcéral qu’au sein de l’université. En parallèle de sa carrière littéraire, Michael Roch est également créateur de la chaîne YouTube “La Brigade du Livre”, où il analyse et recommande des œuvres littéraires, contribuant ainsi à la promotion de la littérature de genre en France. Son premier roman de science-fiction, Moi, Peter Pan (Gallimard, 2019), a été salué par la critique et sélectionné pour le Grand Prix de l’Imaginaire 2018. Il poursuit son exploration des genres en publiant Le Livre Jaune (Mnémos, 2020), un roman inspiré par l’œuvre d' Howard Philipps Lovecraft; et Tè Mawon (2021).
Bibliographie
- Moi, Peter Pan, Gallimard, 2019
- Le Livre jaune, Mnémos, 2020
- Tè Mawon, La Volte, 2022
- Les Choses immobiles, Mnémos, 2023
- Lanvil emmêlée : recueil de nouvelles, La Volte, 2024

Résumé de l'œuvre
Lanvil emmêlée : recueil de nouvelles, La Volte, 2024
Alors que l’Europe est le jouet des extrêmes droites, que les Canétasunis
sont victimes de pandémies et que l’Asie du Sud est affaiblie par les sécheresses, Lanvil a su devenir un modèle international. La mégalopole caribéenne ne cesse de s’élever vers le ciel, démocratie triomphante, vitrine des diversités culturelles, accueillant les migrants de toutes les zones. Neuf nouvelles font surgir de nouvelles dimensions à Lanvil, dont certaines mettent en scène des personnages de Tè mawon, notamment :
– Man Pitak, et la récupération des données de défunts-clandestins, à
l’insu des corpolitiques ;
– Clod, traducteur, tourmenté par la couleur de sa peau, mais qui doit
replonger anba, pour y rencontrer son destin ;
– Le crime d’Ernesto Kossoré qui l’a conduit à devenir cet être en totale
maîtrise autant de son image que de son avenir ;
– Les tribulations de Pat et Joe, les personnages principaux de Tè mawon,
toujours aussi losers et sympathiques.
Texte choral irrigué par le kréyòl, macrolangue hybridée et imprévisible,
Lanvil emmêlée poursuit son entreprise de décolonisation de la langue
française, emmenée par un Édouard Glissant aux pulsions cyberpunks.