DE KERANGAL Maylis

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Photo Maylis De Kerangal
©Francesca Mantovani

INVITÉE D'HONNEUR

Figure incontournable de la littérature contemporaine française, Maylis de Kerangal est née en 1967. Elle grandit au Havre dans une famille de marins et passe une grande partie de son enfance à voyager sur les mers avec ses parents. Cette expérience développe en elle une fascination pour les histoires de voyage et d’aventure, qui influencent grandement son travail. Après des études d’histoire, de philosophie et d’ethnologie, Maylis de Kerangal travaille comme éditrice pour les éditions Gallimard en 1991. Elle publie son premier roman en 2000 aux éditions Verticales, Je marche sous un ciel de traîne, qui mêle avec talent introspection et paysages poétiques. En parallèle de l’écriture, elle crée les éditions du Baron Perché, maison spécialisée en littérature jeunesse, pour laquelle elle travaille jusqu’en 2008. Elle remporte cette même année les prix Médicis et Femina pour son roman Corniche Kennedy (2008). Révélée au grand public par Naissance d’un pont (2010), pour lequel elle obtient le prix Médicis, Maylis de Kerangal marque les esprits avec Réparer les vivants (2014), un roman bouleversant qui retrace les 24 heures d’une transplantation cardiaque. Connue pour son style littéraire poétique et pour son œuvre protéiforme, Maylis de Kerangal explore les thématiques du corps, des territoires et des expériences humaines intenses.  

Lors de la Comédie du Livre – 10 jours en mai 2025, Maylis de Kerangal sera invitée d'honneur et présentera, entre autres, son dernier roman Jour de ressac (Verticales, 2024).    

Bibliographie

  • Corniche Kennedy, Verticales, 2008 
  • Naissance d’un pont, Verticales, 2010 
  • Tangente vers l’est, Verticales, 2012 
  • Réparer les vivants, Verticales, 2014 
  • Un monde à portée de main, Verticales, 2018 
  • Kiruna, La Contre Allée, 2019 
  • Canoës, Verticales,2021 
  • Jour de ressac, Verticales, 2024 

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Couverture Jour de ressac, Maylis De Kerangal

Résumé de l'œuvre

Extrait de l'oeuvre

Jour de ressac, Verticales, 2024 

“Finalement, il vous dit quelque chose, notre homme ? Nous arrivions à hauteur de Gonfreville-l’Orcher, la raffinerie sortait de terre, indéchiffrable et nébuleuse, façon Gotham City, une autre ville derrière la ville, j’ai baissé ma vitre et inhalé longuement, le nez orienté vers les tours de distillation, vers ce Meccano démentiel. L’étrange puanteur s’engouffrait dans la voiture, mélange d’hydrocarbures, de sel et de poudre. Il m’a intimé de refermer, avant de m’interroger de nouveau, pourquoi avais-je finalement demandé à voir le corps ? C’est que vous y avez repensé, c’est que quelque chose a dû vous revenir. 
Oui, j’y avais repensé. Qu’est-ce qu’il s’imaginait. Je n’avais pratiquement fait que penser à ça depuis ce matin, mais y penser avait fini par prendre la forme d’une ville, d’un premier amour, la forme d’un porte-conteneurs.” 

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