LA RATA

Image
Photo Tania La Rata
©Smith

Figure queer et féministe incontournable des arts graphiques en Catalogne et en France, La Rata est une artiste plurielle, militante et déroutante. Née à Saragosse en 1985, elle est une enfant du rock et du prolétariat espagnol marqué par un gouvernement franquiste déchu. La Rata porte haut les couleurs de ses origines et cheville ses convictions aux corps, littéralement, puisqu’après des études de Beaux-arts à Barcelone, elle devient artiste-tatoueuse. En parallèle, elle collabore graphiquement avec des festivals de musique, des groupes de rock ou encore des clubs queers. Ses œuvres sont nuancées de réflexions féministes, décoloniales et écologistes. Pour La Rata, l’art est politique. En 2022, elle illustre les 54 cartes de L’Oracle Rock (éd. Trédaniel) avec sa compagne, Virginie Despentes. Elle revient en 2024 avec Give it to me ! Sexe femmes musique aux éditions Flammarion, anthologie sur la musique populaire, du blues au rap, en passant par le rock, le disco et le punk, érigée par les divas et icônes féminines. La Rata pose un regard résolument lesbien et anticapitaliste sur le matrimoine pop et culturel. 

Bibliographie

Give it to me! Sexe femmes musique, trad. par Virginie Despentes, Flammarion, 2024

Give it to me !, Sexe femmes musique, Tania La Rata

Résumé de l'œuvre

Give it to me! Sexe femmes musique, trad. par Virginie Despentes, Flammarion, 2024

“Du blues au rap en passant par le rock, la disco ou le punk, il existait déjà des histoires des femmes dans la musique. Mais cet essai illustré est d’un autre registre. C’est un regard lesbien et prolétaire sur toutes celles – toutes les icônes - qui ont augmenté notre réalité et nous ont donné les outils pour démolir l’ange du foyer. Elles ont changé le monde en posant des bombes entre nos oreilles et en incendiant nos pupilles. La Rata écrit sur chacune d’entre elles avec de l’amour et les dessine comme les déesses qu’elles sont.  

Ce livre parle de musique populaire, de chanteuses qui ont réputation, de post-colonialisme, de féminisme radical et de sexe, surtout de sexe. C’est une contre-histoire de la musique mainstream occidentale aussi bien qu’un exercice de massive gratitude pour toutes les chanteuses qui nous ont donné de pousser à fond le volume de nos vies et de nos désirs. Les filles qui chantent presque à poil et qui bougent en ne parlant que de sexe le font d’abord pour les filles. Que les mecs en profitent, ça a toujours été annexe. Ils n’ont pas compris grand-chose à ce qui se passait mais nous, on sait. On l’a vécu. On sait qu’elles ont dansé pour nous, chanté pour nous et à travers nous, et qu’elles ont défoncé les frontières de la respectabilité pour inventer d’autres façons d’avoir envie de vivre et de baiser. Elles ont incarné le féminisme radical que nous vivons aujourd’hui. C’est bien ce qu’on leur reproche. Et c’est aussi ce qui fait qu’on ne voudrait surtout pas imaginer nos vies sans leurs présences et leurs voix. “ 

Librairie

Le Bookshop -