Karim Kattan
Né à Jérusalem en 1989, Karim Kattan est auteur palestinien, écrivant en français et en anglais et docteur en littérature comparée. En 2017, il publie aux éditions Elyzad Préliminaires pour un verger futur, un recueil de nouvelles finaliste du Prix Boccace de la Nouvelle en 2018.
Il écrit pour différents périodiques des textes en anglais, dont The Paris Review, Strange Horizons, The Maine Review, The Funambulist, +972 Magazine, ou encore The Magazine of Fantasy and Science-Fiction.
Ses écrits ont été présentés dans de nombreux espaces d’art à travers le monde, dont la Biennal de Venise, la Biennale d’Architecture à São Paulo, Bétonsalon à Paris, la Fondation MMAG à Amman, le Kaaitheater à Bruxelles, le B7L9 à Tunis, Mophradat à Athènes, le Frac des Pays de la Loire ou encore le Forum de la Berlinale à Berlin.
Plus tard, il se lance dans l’écriture romanesque. Son premier roman, Le Palais des deux collines est paru aux Éditions Elyzad en 2021.
Lors de la Comédie du Livre – 10 jours en mai, il présentera son premier roman Le Palais des deux collines.
Bibliographie
Préliminaires pour un verger futur, Ed. Elyzad, 2017.
Insectarium et autres nouvelles, Buchet Chastel, 2023.
Le Palais des deux collines, Elyzad, 2021. Edition poche en 2024.
Derrière le Stella Maris in Paroles pour une paix en terre de Palestine, Ed Chèvre-feuille étoilée, 2024.
Résumé de l'œuvre
Les Palais des deux collines paraît chez Elyzad en 2021, avant d’être édité en poche en février 2024 chez les mêmes éditions. Ce premier roman est lauréat du Prix des Cinq Continents de la francophonie 2021.
Issu d’une famille bourgeoise décimée, Faysal retourne dans son village natal en Palestine, Jabalayn. Il vit désormais dans le palais des deux collines avec le fantôme de sa grand-mère, les secrets de ses proches et son propre passé. L’invasion du pays par les colons israéliens le pousse à s’enferme dans son palais, perdant peu à peu de vue la réalité.
Extrait de l'oeuvre
« Il faut que je t’avoue quelque chose. J’espère que tu auras la patience de m’écouter, après tout ce qui s’est passé. Je n’ose pas exiger ton respect, encore moins ton indulgence – mais ton écoute, cela me suffira. Il faut que je t’avoue, à toi. J’ai tué un homme. Un colon. Un homme mais un colon. Un colon mais un homme. Ça paraît un peu dramatique, dit comme ça, mais c’était tout l’inverse. Il faut comprendre : il s’est matérialisé devant moi, sous les amandiers. Il était déjà mort, on aurait dit un fantôme, alors ça ne changeait pas grand-chose »