Kaouther Adimi
Née en 1986 à Alger, Kaouther Adimi est une écrivaine algérienne.Titulaire d'une licence de langue et littérature françaises obtenue en Algérie, elle est diplômée en Lettres Modernes et en management des ressources humaines à Paris.
Elle obtient le prix de la Vocation pour son premier roman, L'Envers des autres publié chez Actes Sud en 2011, où elle dresse le portrait d’une partie de la société algérienne au début du XXI° siècle à travers les histoires d’Adel et Yasmine.
Pensionnaire à la Villa Médicis, elle écrit son dernier roman, Au vent mauvais publié au Seuil pour lequel elle obtient le prix du roman des étudiants France-Culture Télérama.
Bibliographie
L’Envers des autres, Actes Sud, 2011 (ressorti sous le nom de Des Ballerines de papicha, aux éditions Points en 2022)
Nos richesses, Seuil, 2017
Fernand Pouillon et l’Algèrie: Bätir à hauteur d’hommes, photographies Daphné Bengoa et Leo Fabrizio, Macula, 2019
Les Petits de Décembre,Seuil, 2019
A bookshop in Algiers (en anglais), Serpent’s Tail, 2021
Des Pierres dans ma poche, Points, 2022
Au vent mauvais, Seuil, 2022
Résumé de l'œuvre
Dans ce roman, Kaouther Adimi nous raconte le destin croisé de trois personnages : Leïla, Tarek et Saïd qui ont grandi dans le même village de l’est algérien dans les années 1920. Ce roman est aussi un regard porté sur un siècle d’Histoire algérienne, de la colonisation à la Guerre Civile (dite décennie noire), en passant par la Seconde Guerre mondiale.
Extrait de l'oeuvre
C'était un silence qui écoutait, qui approuvait, qui en redemandait, qui entourait. C'était un silence qui disait : je suis là, je suis votre frère, j'ai les mêmes cicatrices, j'ai vécu les mêmes histoires de régiment en Europe, je vis le même espoir fou d'indépendance. Je suis comme vous, je vous écoute mais je ne parle pas car mes mots, je les économise, je les soupèse avant de les utiliser, je les scrute avec humilité, je les réserve pour ma femme. Les mots, j'ai grandi sans eux, ils ne sont pas des amis mais de simples connaissances et je suis toujours un peu gêné de faire appel à eux.