Gabriella ZALAPÌ

Gabriella Zalapì est une écrivaine et artiste plasticienne d’origine anglaise, italienne et suisse, qui vit à Paris. Formée à la Haute école d’art et de design de Genève, Gabriella Zalapì s’est d’abord faite connaître dans le domaine artistique. Elle crée à partir d’archives familiales et de coupures de presse, des dessins et peintures qui interrogent les liens entre passé et présent, explorent des thématiques liées à l’identité, à l’exil, et à la mémoire collective. Sa sensibilité à la transmission des souvenirs se retrouve également dans son écriture : son œuvre littéraire s’inspire souvent de son histoire personnelle, mêlant réalité et fiction à travers des récits intimes et universels. Elle publie en 2019 son premier roman, Antonia. Journal 1965-1966. Ce récit, largement salué par la critique, a remporté le Grand prix de l’héroïne Madame Figaro. Son troisième roman, Ilaria ou la conquête de la désobéissance, suscite l’enthousiasme des lecteurs et de la critique : couronné par le Prix Femina des Lycéens et le Prix Blù Jean-Marc Roberts, il narre la cavale d’un père et de sa fille à travers l’Italie en crise des années 80, mais aussi le voyage intérieur de la jeune Ilaria vers sa propre liberté.
Bibliographie
- Antonia : Journal (1965-1966), Zoé, 2019
- Willibald, Zoé, 2022
- Ilaria ou la conquête de la désobéissance, Zoé, 2024

Résumé de l'œuvre
Ilaria ou la conquête de la désobéissance, Zoé, 2024
Un jour de mai 1980, Ilaria, huit ans, monte dans la voiture de son père à la sortie de l’école. De petits hôtels en aires d’autoroute, l’errance dans le nord de l’Italie se prolonge. En pensant à sa mère, I’enfant se promet de ne plus pleurer. Elle apprend à conduire et à mentir, découvre Trieste, Bologne, l’internat à Rome, une vie paysanne et solaire en Sicile. Grâce aux jeux, aux tubes chantés à tue-tête dans la voiture, grâce à Claudia, Isabella ou Vito, l’enlèvement ressemble à une enfance presque normale. Mais le père boit trop, il est un « guépard nerveux » dans un nuage de nicotine, pense la petite. S’il la prend par la main, mieux vaut ne pas la retirer ; ni reculer son visage quand il lui pince la joue. Ilaria observe et ressent tout.
Dans une langue saisissante, rapide et précise, ce roman relate de l’intérieur l’écroulement d’une petite fille qui doit accomplir seule l’apprentissage de la vie.