Fabrice Capizzano
Aujourd’hui installé dans le Vercors, Fabrice Capizzano est un écrivain français. Il a exercé différents métiers manuels, dont l’apiculture durant dix ans, avant de se consacrer à l’écriture.
Militant pour Greenpeace, son deuxième roman Le Ventre de la péniche, paru en 2022 au Diable Vauvert, traite de la désobéissance.
Lors de la Comédie du Livre – 10 jours en mai, il présentera son dernier roman, Le Ventre de la péniche.
Bibliographie
La Fille du chasse-neige, Au diable Vauvert, 2020
Le Ventre de la péniche, Au diable Vauvert, 2022
Résumé de l'œuvre
Le Ventre de la péniche, Au diable Vauvert, 2022
Jason, célèbre photographe, Hannah, pianiste talentueuse, Givert, policier complotiste, Rémy, cambrioleur, Ricardo, chaman et Bill, informaticien, n’auraient jamais dû se rencontrer. Pourtant, ils partent dans une cavale hors des sentiers battus afin de réaliser la dernière promesse faite à Gladys, une amie commune : celle de disperser ses cendres sur sa terre natale.
Extrait de l'oeuvre
« Je ne sais pas comment elle a fait pour me retrouver, mais Hannah a débarqué chez moi trois jours avant ma garde à vue avec Givert, comme ça, sans prévenir, un toc-toc discret mais pas hésitant, une certitude timide bien à elle. Ça m’a fait l’effet d’un paquebot qui viendrait s’échouer sur une cabane de jardin.
— Salut, elle a dit à mes sandales.
— Salut, j’ai répondu sidéré.
Je lui ai trouvé des frissons de plissures sur le front, de futiles poils de sourcils grisonnants, une voix mélodieusement rocailleuse, quelques valises sous les yeux dignes des plus grands voyages.
Quand elle a vu que je restais figé sans rien dire et que ça pouvait durer des lustres, elle a entrouvert la bouche, puis a ravalé goulument.
— Tu veux rentrer?
J’aurais pu lui dire une phrase dans ce genre, tandis que Piers Faccini amorçait To be sky sur ma vieille chaîne du salon, mais aucun mot n’est sorti, j’ai juste lâché le verre que j’étais en train d’essuyer, il a roulé dans l’herbe drue de mon perron sans le moindre fracas, ça l’a fait sourire et moi ça m’a glacé le dos. »