ROBINSON Charles

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Photo Charles Robinson
©Violette Pouzet-Roussel

Lauréat de la résidence de création littéraire Lattara 2025, Charles Robinson se spécialise dans l’écriture de la marginalité.  En 2008, il publie Génie du proxénétisme (Seuil) qui interroge et décrypte dans un humour corrosif les relations sexuelles, perçues sous un point de vue ultralibéral. Ce premier roman remporte le Prix Sade, prix littéraire consacré aux textes érotiques, et est adapté au théâtre. En 2011, paraît Dans les Cités (Seuil, 2011), puis cinq ans plus tard Fabrication de la guerre civile (Seuil, 2016) qui vient compléter ce cycle. Ces deux volets racontent les méandres et les cycles de vie d’une de la Cité des Pigeonniers, promise à la démolition. Charles Robinson s’intéresse également à la dimension hors le livre. Il explore et crée des ponts de la littérature à la scène, comme par exemple à travers la production de ciné-textes. L’œuvre de Charles Robinson est protéiforme : enflammée, bouleversante et expérimentale, elle est le reflet de nos sociétés et de nos existences.  

Bibliographie

  • Génie du proxénétisme, Seuil, 2008 
  • Dans les cités, Seuil, 2011 
  • Les Questions écureuil, Ère, 2011 
  • Ultimo, Ère, 2012 
  • Fabrication de la guerre civile, Seuil, 2016 
  • J’accepte, Espaces34, 2023 
Couverture J'accepte, Charles Robinson

Résumé de l'œuvre

J’accepte, Espaces34, 2023 

Les technologies se sont emparées de nous. Elles ont infusé dans nos appartements, nos cuisines, converti nos bitumes, déboussolé nos terres.

À présent, nous sommes réellement altérés. Des virtuels nous bipent, nous sermonnent, nous conseillent, nous rappellent à l’ordre, nous enjoignent, nous scrutent, nous évaluent, nous boostent.

Nous sommes débordés par tout ce qui piapiate, tout ce qui annonce, tout ce qui commente, tout ce qui décompte. Nos pas dans la rue, nos pulsations cardiaques, nos agios, nos liens, nos consommations, les jours qui nous restent.

Si l’on en croit la sarabande infinie des chiffres, c’est nous qui avons été numérisés : computés.

Nos secrets, nos pensées, nos séductions, nos péchés se détachent en longues bandes de chiffres, de codes, cryptés : ce qui veut dire que, nous, nous ne savons même plus les lire.

Ce monde qui bruite est un désert. Dans le boucan, notre solitude paraît de plus en plus étendue, et la traversée improbable, pour trouver, de l’autre bord, d’un autre côté, un bras réel à accrocher.

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