
PICH Ana

Née en 1994 à Nantes, Ana Pich est autrice et dessinatrice de bande dessinée, dessinatrice d’audience et journaliste indépendante. Elle suit des études de droit et de criminologie où elle s’intéresse aux décisions de justices et aux discriminations. En 2023, elle signe un premier roman graphique, Chroniques de l’injustice ordinaire, aux éditions Massot. Divisé en dix chapitres, cet ouvrage rassemble quatre années d’intenses recherches, des illustrations d’une centaine de procès pour tenter de décrypter la réalité glaçante qui se cache réellement derrière tout ce jargon institutionnel. Habituée des audiences correctionnelles, des comparutions immédiates, et elle-même victime de violence sexuelle et sexiste, Ana Pich expose au grand jour une justice française déshumanisante, extrêmement violente et raciste. Paraît cette année Garde à vue : petit guide pratique pour celles et ceux qui luttent pour leurs droits (Massot, 2025) qui illustre le principe de la garde à vue subie dans les commissariats et les gendarmeries. Ana Pich y fournit ainsi quelques conseils pratiques et juridiques pour s’armer face à cette injustice criante, appareil d’état violent au service d’une classe bourgeoise capitaliste.
Bibliographie
- Chroniques de l'injustice ordinaire : récits de procès illustrés, Massot, 2023
- Garde à vue : petit guide pratique pour celles et ceux qui luttent pour leurs droits, Massot, 2025

Résumé de l'œuvre
Garde à vue : petit guide pratique pour celles et ceux qui luttent pour leurs droits, Massot, 2025
Aujourd’hui, ce sont des milliers de militants qui passent par la Garde à vue de manière totalement abusive. Ce court roman graphique aborde la réalité de la mesure de garde à vue, outil de répression préventive et de violences policières légalisé, et propose des conseils pratiques et juridiques pour y faire face. Ce guide pratique dessiné s'appuie sur des expériences vécues de garde à vue, afin de préparer celles et ceux qui auront à faire face à la répression, mais aussi pour alerter les citoyen.nes et les autorités des pratiques courantes d'atteintes aux droits de la défense et à la dignité humaine que subissent les gardé.es à vue dans les geôles des commissariats et des gendarmeries. Lieux où s'exprime la toute-puissance policière, les violences et privations en tout genre, bien souvent hors de tout contrôle indépendant et regard extérieur, la mesure de garde à vue constitue un moyen "légal" parfait pour répondre aux politiques de chiffres de la justice et permettre des condamnations sans enquête sur le seul fondement d'aveux. Pratique légalisée il y a seulement quelques décennies, son usage est bien souvent tout autre que celui prévu par la loi : car c'est aussi un puissant outil de répression policière permettant de punir hors de tout procès pénal.