Nathalie Azoulai décroche le Prix Médicis pour son Titus n’aimait pas Bérénice (P.O.L, 2015) qui vient réactualiser la dramaturgie racinienne. Avec ce troisième roman, l’autrice transpose la tragédie classique pour explorer avec intensité une déception amoureuse contemporaine. Ce n’est pas la première fois que l’écriture de Nathalie Azoulai effleure le théâtre : avec Une ardeur insensée (Flammarion, 2009), elle décrit le sentiment inexplicable d’une femme à vouloir soudainement incarner Phèdre comme si sa vie était en jeu. Diplômée de l’École Normale Supérieure et agrégée de lettres modernes, Nathalie Azoulai enseigne pendant plusieurs années puis se réoriente vers le monde de l’édition. En parallèle de son activité d’éditrice, elle signe son premier ouvrage en 2002 aux éditions du Seuil, Mère agitée, un roman intime et bouleversant dans lequel elle revient sur sa propre expérience de mère. Huit ans plus tard, Les Filles ont grandi (Flammarion, 2010) fait écho à ce premier récit. L’œuvre de Nathalie Azoulai est ensuite traduite dans plusieurs langues, adaptée au théâtre et étudiée dans les programmes scolaires. En 2021, la romancière intègre le jury du Femina et anime actuellement des ateliers d’écriture à Sciences Po, au CELSA. Cette année paraît Toutes les vies de Théo (P.O.L), roman de l’altérité et véritable confrontation amoureuse autour du conflit israélo-palestinien, qui remporte le Prix Transfuge du meilleur roman français.