
ASSOR Abigail

Née en 1990 à Casablanca, dans une famille d’origine juive marocaine, Abigail Assor est une écrivaine marocaine. Passionnée par la littérature et les arts dès sa plus tendre enfance, elle suit une classe préparatoire littéraire à Paris à l’âge de dix-sept ans avant de s’engager dans des études de sociologie et de philosophie à la London School of Economics. Son parcours académique s’accompagne d’une expérience dans la communication culturelle et l’art contemporain, mais c’est en tant qu’écrivaine qu’elle se distingue véritablement. En 2021, elle publie son premier roman, Aussi riche que le roi, qui explore les tensions sociales et les inégalités à travers l’histoire d’une jeune femme cherchant à échapper à sa condition dans le Maroc des années 1990. Ce roman est salué par la critique, est finaliste du prix Goncourt du premier roman et reçoit le prix Françoise-Sagan en 2022. En 2024, Abigail Assor publie un roman introspectif La Nuit de David, récit poignant où elle aborde les thèmes du deuil, de la famille et de l’identité. Rapidement remarqué, cet ouvrage reçoit le Prix Alain Spiess du deuxième roman 2024. L’œuvre d’Abigail Assor explore des thématiques universelles et profondes, entre relations familiales complexes, quête de soi et violences sociales. Son style, sensible et émouvant, lui permet de s’imposer comme une voix originale et prometteuse de la littérature francophone contemporaine.
Lors de la Comédie du Livre – 10 jours en mai 2025, l’autrice présentera son dernier roman La Nuit de David (Gallimard, 2024).
Bibliographie
- Aussi riche que le roi, Gallimard, 2021
- La Nuit de David, Gallimard, 2024

Résumé de l'œuvre
La Nuit de David, Gallimard, 2024
« Je n’ai pas dit : David, allez, s’il te plaît, c’est dangereux. David, on annule, s’il te plaît, écoute-moi, je crois qu’il ne faut pas le faire. Je ne l’ai pas dit. Peut-être que si je l’avais fait, nous serions toujours l’un près de l’autre aujourd’hui. Mais à dix ans, j’avais fait une promesse à mon frère et je voulais la tenir. Je l’aimais trop — l’aimer a bien été le drame de ma vie. »
Devenue adulte, Olive revient sur son enfance. Une maison sur les hauteurs du Loiret. En contrebas, le Loing dort, des trains grondent, et chaque jour, un petit garçon hurle, frappe et tente de s’enfuir. Elle observe son jumeau, inquiète. Par touches délicates, elle dessine une complicité fraternelle immense. Comment survivre à la cruauté de l’enfance ? Peut-être en devenant un train ou une grive. C’est l’espoir qu’Olive et David nourrissent jusqu’à cette nuit de leurs dix ans.
Dans ce roman sensible et déchirant, Abigail Assor explore les failles d’une famille face à l’univers impénétrable d’un garçon pas comme les autres.